• Métier : cosmologiste, astrophysicien

  • Organisation : Université libre de Bruxelles

A quoi ressemble une journée typique de travail ?

C’est très varié, les journées sont toutes différentes. Quelques activités possibles :

> téléconférences avec des collègues en Belgique et à l’étranger pour discuter et organiser des projets de recherche,

> travailler avec des collègues du labo sur la rédaction de publications scientifiques,

> développer et utiliser des codes numériques pour simuler différents phénomènes cosmiques,

> enseigner la physique et la programmation informatique à l’université,

> aller dans les écoles primaires et secondaires pour partager ma passion,

> écrire des projets de recherche pour obtenir des financements pour engager des doctorants et des post-doctorants,

> réunions de l’université (labo, département, faculté…),

> participer à des conférences à l’étranger et y présenter les résultats de mes recherches,

> évaluer des articles scientifiques ou des projets de recherche d’autres chercheurs.

Quelle est la partie la plus intéressante de votre travail ?

Une partie du travail que j’aime beaucoup consiste à développer des codes informatiques pour simuler certaines époques de l’Univers, puis à comparer le résultat de ces simulations avec les observations tout en essayant de mieux comprendre théoriquement les processus physiques derrière les résultats obtenus. J’aime aussi beaucoup partager ma passion dans les écoles, auprès des jeunes.

Y a-t-il des éléments de votre travail que vous n’aimez pas ?

La partie administrative, comme l’engagement de chercheurs, la gestion du budget, l’organisation de réunions, etc.

Comment êtes-vous arrivé à ce poste ?

Ce fut une très longue aventure, qui a commencé à la fin de mes études de Physique. J’ai réalisé un séjour Erasmus au centre de physique théorique de Marseille pour mon mémoire, puis un diplôme d’études approfondies à l’UCLouvain, puis une thèse de doctorat à l’ULB et à l’UCLouvain, puis un post-doctorat à l’Université de Cambridge (à deux bureaux de celui de Stephen Hawking), un autre à l’université Technique de Munich, un autre à l’UNamur, un autre à l’université RWTH d’Aix-la-Chapelle, un autre à l’UCLouvain, pour enfin (13 ans après la fin de mes études…) être engagé sur un CDI à l’ULB, à Bruxelles.

Quelles études avez-vous suivies ?

Master en sciences physiques

Quelles sont les compétences non techniques nécessaires à votre travail ? Comment les avez-vous développées ?

Rigueur, persévérance, imagination, esprit d’équipe, capacités rédactionnelles et relationnelles.

« Fin du secondaire, j’hésitais entre l’histoire, l’informatique, les maths ou la physique. J’ai choisi une discipline qui allie les quatre : la cosmologie »

Quelles ont été vos plus grandes satisfactions professionnelles à ce jour ?

Avoir relancé en 2016 un intérêt mondial pour les trous noirs primordiaux comme candidats à la matière noire de l’Univers et comme sources possibles des ondes gravitationelles détectées depuis 2015.

Selon vous, quels seront les plus grands défis auxquels une personne exerçant votre fonction sera confrontée au cours des dix prochaines années, et avez-vous des conseils à donner sur la manière de les relever ?

Le très grand défi pour un chercheur en astrophysique ou en cosmologie, c’est de pouvoir concilier la vie de couple ou de famille avec la nécessité de partir travailler à l’étranger pour des contrats d’un, deux ou trois ans avant de pouvoir se fixer définitivement quelque part, C’est la raison principale pour laquelle beaucoup de chercheurs arrêtent leur métier pour se diriger vers un métier dans le secteur privé.

Quel serait votre métier idéal ?

Le mien 🙂  

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui envisage ce métier ? Y a-t-il, par exemple, des traits de caractère utiles ou de bonnes expériences professionnelles à mettre à profit ?

C’est un métier pour lequel la passion, la persévérance et la rigueur sont des qualités très importantes.
Un bon niveau en anglais est aussi très important : tout le monde parle anglais au labo et toutes les publications scientifiques sont rédigées en anglais. C’est donc une matière à prendre au sérieux dès le début du secondaire.