• Métier : astronome

  • Organisation : NASA Goddard Space Flight Center

A quoi ressemble une journée typique de travail ?

Les jours ne se ressemblent jamais dans mon travail : je peux parfois être occupé à analyser des données provenant de télescopes (par exemple des images d’amas de galaxies), parfois à rédiger une publication scientifique à ce sujet, parfois à lire les avancées de mes collègues. Par ailleurs, il m’arrive souvent de devoir préparer des exposés ou des séminaires à présenter soit à des collègues astronomes, soit à un public d’étudiants ou de personnes moins expertes. Les tâches sont donc extrêmement variées, ce qui rend mon travail passionnant !

Quelle est la partie la plus intéressante de votre travail ?

Voyager régulièrement pour rencontrer des astronomes du monde entier est sans aucun doute l’un des aspects les plus intéressants ! Comme je l’ai dit précédemment, j’aime beaucoup cet aspect varié de mon travail, qui me permet de ne jamais m’ennuyer. Enfin, rien n’est plus inspirant que de se réveiller chaque jour et se demander “Qu’est-ce que je vais apprendre de plus sur l’Univers aujourd’hui ?”

Y a-t-il des éléments de votre travail que vous n’aimez pas ?

La partie la plus difficile du métier d’astronome est que les contrats de travail sont généralement très courts : 2 à 3 ans au maximum. Cela implique de déménager régulièrement et d’aller vivre dans plusieurs pays pendant de nombreuses années… ce qui est bien sûr très excitant dans un sens, mais aussi difficile sur le plan familial. Certains astronomes parviennent à trouver des postes permanents, mais le nombre restreint de ces postes les rend très difficiles à obtenir.

Comment êtes-vous arrivé à ce poste ?

J’ai obtenu une licence en physique à l’Université libre de Bruxelles (ULB), avant de passer un master en sciences spatiales à l’Université de Liège. J’ai ensuite terminé une thèse de doctorat en astrophysique à l’Université de Leiden, aux Pays-Bas, qui m’a permis de devenir officiellement astronome professionnel.

Quelles études avez-vous suivies, et cela a-t-il influencé votre parcours professionnel ?

J’ai suivi une formation assez intense en mathématiques (7 heures par semaine), ce qui m’a beaucoup aidé à l’université. Il va sans dire que les cours de physique sont extrêmement importants pour se développer dans ce domaine d’expertise. Cela dit, les langues ne sont pas à négliger. Le français et le latin m’ont aidé à structurer ma pensée (très important pour écrire des articles de qualité !), et l’anglais est également essentiel (même si rien ne vaut une véritable immersion dans un pays étranger).

Quelles sont les compétences non techniques nécessaires à votre travail ? Comment les avez-vous développées ?

LA grande compétence non technique est… la curiosité ! En fait, les astronomes curieux sont généralement ceux qui réussissent le mieux. Ce métier consiste principalement à trouver de nouvelles idées, à inventer des méthodes créatives pour résoudre des problèmes de longue date, etc. Le fait d’être curieux de tout mène naturellement à d’autres compétences essentielles, telles que la motivation et la persévérance.

J’ai développé ces compétences en lisant des choses intéressantes sur l’astronomie (dans des livres, des magazines, à la télévision ou sur Internet). J’ai également participé régulièrement à des camps d’astronomie pour les jeunes, ce qui a vraiment contribué à éveiller ma curiosité pour tous ces sujets.

Rien n’est plus inspirant que de se réveiller chaque jour et se demander “Qu’est-ce que je vais apprendre de plus sur l’Univers aujourd’hui ?”

Quelles ont été vos plus grandes satisfactions professionnelles à ce jour ?

La soutenance et l’achèvement de ma thèse de doctorat ont certainement été l’un de ces événements. Mais de nombreux autres événements de la vie quotidienne me rendent parfois extrêmement fier de mon parcours professionnel jusqu’à présent. Par exemple, la présentation d’un bon exposé lors d’une conférence internationale, la publication d’un article scientifique dans une revue de grande qualité. Ou, plus simplement, rencontrer et discuter régulièrement avec des experts mondiaux en astronomie !

Selon vous, quels seront les grands défis auxquels une personne exerçant votre fonction sera confrontée au cours des dix prochaines années, et avez-vous des conseils à donner sur la manière de les relever ?

Je suppose que le plus grand défi sera de continuer à évoluer avec les nouvelles technologies qui feront l’avenir de l’astronomie, en particulier l’apprentissage automatique et le traitement des données volumineuses. Cela peut être assez difficile à apprendre à partir de zéro (en fait, je n’ai encore aucune expérience de l’apprentissage automatique !), mais j’ai bon espoir que les cours dans les universités s’adapteront à ces nouveaux outils et méthodes.

Quel serait votre métier idéal ?

Probablement celui que j’ai actuellement ! Mais si je pouvais obtenir un poste permanent en astronomie, je serais certainement l’homme le plus heureux du monde.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui envisage ce métier ? Y a-t-il, par exemple, des traits de caractère utiles ou de bonnes expériences professionnelles à mettre à profit ?

Mon meilleur conseil est le suivant : gardez toujours cette grande curiosité pour tout ce qui vous entoure ! Être fasciné par tout ce qui vous plaît vous donnera de l’énergie positive et vous permettra de faire les bons choix dans votre vie future. Gardez également à l’esprit que tout est possible et accessible. À l’école, j’étais plutôt bon élève, sans être exceptionnellement brillant… Pourtant, la curiosité et la motivation m’ont amené à devenir astronome, un métier que j’adore ! Si vous gardez à l’esprit que même les instituts les plus prestigieux (NASA, ESA, et les meilleures universités du monde) sont remplis d’humains comme vous et moi (qui travaillent parfois sur de grandes idées, parfois aussi sur des erreurs), alors rien ne vous arrêtera !