A quoi ressemble une journée typique de travail ?

Ma journée typique de travail est souvent divisée en deux parties : je travaille une bonne partie de la journée en laboratoire où j’effectue des tests sur les différents prototypes de gravimètre que nous développons, et l’autre partie se déroule en dehors du laboratoire avec l’analyse des données et des réunions.

Quelle est la partie la plus intéressante de votre travail ?

La partie la plus intéressante est le partage de mes résultats et ceux de mon équipe à différentes réunions, workshops ou conférences. C’est toujours un plaisir de voir son travail aboutir et devenir une pièce d’un puzzle beaucoup plus grand que sont les missions de l’ESA ou de la NASA.

Y a-t-il des éléments de votre travail que vous n’aimez pas ?

L’un des éléments que j’aime le moins de mon travail est la solitude du travail en laboratoire où je peux passer de (trop) nombreuses heures.

Comment êtes-vous arrivée à ce poste ?

J’ai effectué un stage pendant mes études à l’université à l’Observatoire Royal de Belgique, et le travail de chercheur/chercheuse m’a beaucoup plu.

Quelles études avez-vous suivies, et cela a-t-il influencé votre parcours professionnel ?

J’ai suivi des études d’ingénieure en éléctro-mécanique avec une spécialisation en aérospatiale. Cela a évidemment influencé mon parcours professionnel car j’ai choisi ces études parce que je voulais travailler dans le domaine spatial plus tard.

Quelles sont les compétences non techniques nécessaires à votre travail ? Comment les avez-vous développées ?

La communication est une des compétences les plus importantes dans le monde professionnel. Il peut s’agir aussi bien de savoir communiquer ses besoins et ses envies dans son travail personnel, que de savoir communiquer et expliquer le sujet sur lequel on travaille et les problèmes que l’on rencontre à d’autres membres de l’équipe.

« J’ai choisi ces études parce que je voulais travailler dans le domaine spatial plus tard. »

Quelles ont été vos plus grandes satisfactions professionnelles à ce jour ?

Ma plus grande satisfaction est d’avoir vu le gravimètre pour astéroïde sur lequel je travaille depuis mon premier stage à l’Observatoire Royal de Belgique évolué et être finalement livré dans sa version finale pour être intégré sur un satellite de la mission Hera de l’Agence Spatiale Européenne.

Selon vous, quels seront les grands défis auxquels une personne exerçant votre fonction sera confrontée au cours des dix prochaines années, et avez-vous des conseils à donner sur la manière de les relever ?

La difficulté d’un métier dans la recherche est le constant changement du budget qui nous est alloué par des instances aussi bien fédérales qu’européennes. Il faut constamment chercher de nouveaux projets avec lesquels financer les chercheurs. Un conseil que je peux donner est de toujours rester flexible et d’évoluer avec son temps, pour pouvoir continuer à travailler sur des sujets qui nous passionnent.

Quel serait votre métier idéal ?

Mon métier idéal est le métier de chercheuse !

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui envisage ce métier ? Y a-t-il, par exemple, des traits de caractère utiles ou de bonnes expériences professionnelles à mettre à profit ?

Pour pouvoir travailler dans la recherche, il est important d’avoir un esprit ouvert et de rester multidisciplinaire, pour pouvoir accueillir à bras ouverts les différents aspects de notre métier qui évolue constamment. Il est aussi toujours intéressant de savoir parler plusieurs langues (a minima l’anglais) car il s’agit d’un métier international. Il n’est pas rare de voyager à des conférences un peu partout dans le monde pour partager son travail avec des collègues étrangers. Je conseillerai toujours à ceux qui en ont la possibilité d’effectuer des stages pendant leurs études pour savoir si certains domaines ou métiers leur plaisent ou non. Le même conseil peut être donner pour effectuer une partie de ses études à l’étranger. Il ne faut pas négliger l’existence de bourses scolaires, comme la bourse Erasmus, qui permettent à des milliers de jeunes européens de voyager chaque année dans le cadre de leurs études.