Le travail quotidien est axé sur les procédures administratives relatives à l’attribution des contrats de l’ESA. Il s’agit de préparer les appels d’offres, de participer à l’évaluation des offres, de négocier les contrats qui en découlent et de traiter les problèmes administratifs, contractuels, juridiques et industriels découlant des marchés concernés, ce qui implique une interaction régulière et directe avec l’industrie. Cela implique de passer beaucoup de temps devant des écrans d’ordinateur.

Les responsables de contrats de l’ESA doivent comprendre et travailler sur une multitude d’aspects et de sujets qui vont au-delà du simple aspect de la passation de marchés, des processus d’appel d’offres et des pratiques contractuelles de l’ESA, et englobent les aspects financiers, juridiques et techniques. J’apprécie la spécificité de la mise en œuvre des règles de passation de marchés de l’ESA tout en abordant la grande variété de sujets qu’on croise dans la fonction multidisciplinaire d’un responsable de contrats de l’ESA. Même si mon travail ne relève pas de la “science des fusées”, j’ai à cœur de contribuer au travail des ingénieurs ou des scientifiques. Pouvoir participer aux efforts de l’Europe spatiale est plus que suffisant pour moi.

C’est le cas pour tous les emplois. Pour moi, le principal désagrément lié au travail est en fait le trajet en région parisienne. Ce problème est désormais partiellement atténué par l’institutionnalisation du télétravail. Pour de nombreux emplois, les tâches administratives sont la réponse naturelle à ce type de question ; mais le travail d’un responsable des contrats consiste essentiellement en des tâches d’administration, et lorsque vous êtes bon dans ce domaine, il n’y a pas lieu d’en avoir honte. Ce qui compte, c’est que l’administration soit effectuée de manière efficace et efficiente.

J’ai postulé à une note de vacance pendant ma deuxième année de stage au siège de l’ESA à Paris.

Le côté pluridisciplinaire de mon travail de responsable des contrats se reflète dans mon parcours d’études. Après avoir suivi un programme secondaire classique axé sur le latin et les langues modernes, j’ai choisi d’étudier l’histoire moderne à l’université de Louvain. Au cours de ces études, j’ai choisi d’élargir mon horizon en poursuivant une licence en droit, ce qui m’a également aidé pendant mon master en histoire moderne, puisque j’ai fait mon mémoire sur la juridiction, la corruption et l’abus de pouvoir des officiers de justice au début de l’époque moderne en Flandre. Le contact avec le droit européen et international m’a conduit à entreprendre un master en études européennes, où j’ai rédigé un mémoire en 2009 sur les conséquences du traité de Lisbonne pour la politique et le programme spatiaux européens. Ce mémoire a servi de tremplin pour entreprendre un master avancé en études spatiales. J’ai terminé ce master par un mémoire sur l’utilisation durable de l’espace extra-atmosphérique en 2010. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de faire carrière dans le secteur spatial, et j’ai eu la chance que ce choix soit payant.

La communication et le sens de l’autoréflexion. Pour ce travail, comme pour beaucoup d’autres, plus vous pourrez travailler avec vos collègues grâce à une communication ouverte et constructive, plus vous serez efficace et performant, ce qui contribuera également à une atmosphère de travail positive. Réfléchir à vos propres performances et au rôle de votre travail dans un contexte plus large vous aide à mettre votre travail et votre rôle en perspective. En tant que responsable de contrats, vous aidez les programmes de l’ESA et vos collègues à atteindre leurs objectifs. Ces compétences comportementales, et bien d’autres, se développent avec l’expérience. Plus tôt vous commencerez à les prendre en compte consciemment, mieux vous vous porterez à l’avenir.

Il est important d’être intéressé par le(s) sujet(s), de prendre plaisir à apprendre et d’apprécier les défis intellectuels. Vous devez bien sûr trouver ce que vous aimez vraiment faire, mais il n’y a pas que ça : essayez de trouver ce que vous faites bien. Faire des stages dès le début de vos études peut toujours être utile à cet égard et peut vous offrir des opportunités plus tard. Personnellement, j’ai bénéficié du fait de commencer mes études par un programme plus générique et d’affiner progressivement ma spécialisation. L’idéal est de pouvoir combiner dans sa carrière ce que l’on aime faire et ce que l’on fait bien. Pour la plupart des gens, il n’existe pas d’emploi parfait, mais vous pouvez trouver un emploi/une carrière qui vous donne le sentiment d’avoir un but et d’apporter une contribution.